Affichage des articles dont le libellé est géolocalisation. Afficher tous les articles
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lundi 19 décembre 2011

Open Data Monument Mashup

C'est le projet français du jour: l'essentiel est à lire sur antidot, mais en gros il s'est agit pour un petit malin de:
  1. Prendre la liste des monuments historiques mise en ligne sur opendata, site du gouvernment français; faire pareil avec les gares SNCF;
  2. Prendre les photos de monuments historiques, notamment collectées lors du récent Wiki loves monuments (12500+), avec leur description;
  3. Géolocaliser ce qui ne l'était pas, grâce à Yahoo et Open Street Map, notamment;
  4. Bien mélanger.
et hop, on se retrouve avec un outil assez pratique pour savoir quel monument (ou quel type, ou de quelle époque) se trouve où (et réciproquement):

Des fois que vous alliez vous perdre dans le Finistère pour les fêtes.
Tout ça par une seule personne en quatre jours. C'est sobre, facile à naviguer, potentiellement utile et mieux fait que chacune des sources prises individuellement: et ça se trouve ici

dimanche 4 septembre 2011

Apprenons de nos erreurs

En tout cas des miennes. Si vous passez sur Wikipédia en ce beau mois de septembre, il y a de fortes chances pour que aperceviez le bandeau suivant en haut de page:

Ca ou quelque chose dans le genre.
Wiki Loves Monuments, rappelons-le, est ce concours européen qui vise à encourager les masses tout aussi européennes à photographier les monuments historiques (MH) qu'ils voient, et à partager le résultat sur Wikimedia Commons pour que tout le monde puisse en profiter.

Chaque association nationale gère un peu l'affaire (communication, listes) comme elle l'entend, et jusque là tout va bien. Je sais par exemple qu'au niveau suisse le métrique du succès ne sera pas pas tant le nombre de photos que le taux de couverture finale des divers cantons et, bonus, le nombre de nouveaux comptes utilisateurs créés pour l'occasion.

Toujours est-il que si vous êtes un lecteur assidu de ce blog, vous vous souviendrez qu'en avril dernier je me décidais justement à explorer la Suisse et à profiter d'un outil dont je ne dirais jamais assez de bienet qui permet de repérer sur une carte quels monuments se trouvent où:

Au hasard: en Appenzell Rhodes-Extérieures. Pour le Canton de Vaud, c'est un brin plus dense.
C'est fou ce que ça facilite la vie, et je mets donc le cap sur Schaffhouse, que je ne connaissais pas mais dont le nom m'amuse énormément. Je ne verrai évidemment pas que ça, mais c'est au final l'endroit que j'aurais le plus mitraillé pour une simple raison de densité. C'est là qu'arrive le partage d'expérience.

1. Prévoyez à l'avance votre trajet, et une fois que c'est fait prévoyez-en une version réduite. Même quand c'est dense, les MH sont rarement côte-à-côte et il faut marcher, se garer, etc.. Plutôt que de vous faire une grande liste que vous ne couvrirez jamais, ce qui vous forcerait éventuellement à revenir, visez humble mais visez juste.

2. Si vous avez un GPS, prenez-le. Les MH sont assez rarement indiqués comme tels, bizarrement (en tout cas en Suisse). L'outil de WM CH permet par exemple d'exporter un fichier de coordonnées KML, et un tutoriel est disponible ici (je me suis contenté de rentrer les adresses dans mon smartphone): profitez au maximum de la technologie.

3. N'hésitez pas à demander: aux indigènes si vous n'êtes pas sûrs d'être au bon endroit (il existe de tous petits MH, ou bien ils sont intégrés à une plus grosse structure, genre une malheureuse colonne romaine dans un cimetière), ou aux voisins si vous voulez une meilleure vue (ou que le bâtiment / le parc est fermé ou un peu caché). Les gens sont plutôt réceptifs, au moins à l'idée de prendre la photo depuis leur jardin ou de vous indiquer d'où on aura un meilleur point de vue.

4. Prenez des notes! Si vous ne téléchargez pas vos photos rapidement, vous oublierez ce que vous avez dans vos fichiers. Résultat garanti (et vécu). Vu que sur le numérique la place est quasi-illimitée, une bonne technique que j'ai trouvée consiste à prendre juste avant ou dans la foulée une photo de plaque, de nom de rue, ou de n'importe quel élément écrit qui permettra par la suite de resituer le lieu. C'est bête à dire, mais ce qui sur le coup vous paraîtra unique le sera bien moins quelques jours et quelques dizaines de clichés plus tard.

C'est joli mais on ne sait pas ce que c'est.
Maintenant on le sait!
Bref, la chasse aux monuments est très honnêtement une bonne manière de passer un après-midi sympa, même si comme moi vous n'êtes pas branchés vieilles pierres: le côté jeu de piste est en fait assez ludique.

Sur ces bonnes paroles, bonne chasse!



1. En tout cas en public ;-)

mercredi 3 août 2011

Élégance

Une forme d'élégance consiste à faire beaucoup avec peu. Il s'agira par exemple de géolocaliser 36'000 articles de Wikipédia avec une ligne et demi de code en tout et pour tout:

Nombre d'articles géolocalisés sur fr.wikipedia.org

Cela me rappelle également pourquoi certains modèles sont protégés et pourquoi je fais dix essais dans un coin avant d'en modifier un pour de bon.

jeudi 12 mai 2011

Wikipédia, produit occidental

Je répercute ici le dernier billet d'Erik Zachte, statisticien de la Fondation Wikimedia, et qui nous parle encore une fois de géolocalisation des éditions. Sauf que comme il est très fort et qu'il a accès au Ventre de la Bête, ça donne un résultat vraiment pas mal. Le principe: répertorier l'intensité et l'origine des éditions réalisées sur divers projets linguistiques le 14 février dernier, et voir leur évolution au cours de la journée.

Le lien direct vers l'animation est ici. Jouez avec tout votre soûl, j'aimerais pour ma part soulever quelques points qui m'ont paru intéressants.

Première image: la distribution des éditions, tous langages confondus.

Cliquez pour agrandir.
C'est une évidence mais c'est toujours mieux quand on le dit: pour éditer sur Wikipédia il faut 1. une connexion internet et 2. du temps de loisir, deux choses pas forcément disponibles de par le monde.

Du coup, à part l'Europe, la Côte Est américaine, le Japon et une ou deux grandes zones urbaines par-ci par là (Sydney, l'axe Buenos Aires-Rio, Taiwan et Israel), c'est plutôt calme.

Deuxième info d'intérêt: les wikipédiens sont polyglottes. Cela se voit un peu sur cette carte des contributions sur les principaux langages (mais distingués par couleur):

Cliquez pour agrandir.
Où l'on constate que les Indiens et Philippins contribuent avant tout en anglais (les points rouges y dominent). C'est encore mieux sur cette carte là, qui justement n'indique que les éditions en anglais:

Cliquez pour agrandir.
Où l'on s'aperçoit que l'Europe continentale contribue substantiellement dans la langue de Shakespeare. Un phénomène évidemment moins évident pour le français, mais qu'on trouve un peu hors de ses frontières linguistiques traditionnelles quand même:

Cliquez pour agrandir.
On relèvera l'intensité du côté Sud-Ouest de l'Ontario, pas énorme mais pas inexistante à côté de la vallée du Saint-Laurent, le Sud-Ouest de l'Allemagne et, surtout, le désert abyssal que représente l'Afrique, tant maghrebine que sub-saharienne. Je sais d'expérience qu'on y parle un très bon français mais, que ce soit pour des raisons économiques ou culturelles, on a visiblement mieux à faire de ses journées.

Et donc quoi? C'est intéressant, mais il manque une certaine granularité et longueur de temps (un mois? une année?) pour en profiter réellement.

Ce que je relève surtout avec ces contributions en anglais qu'on voit un peu partout en Europe et en Inde, c'est que Wikipédia est encore un produit occidental pour élites occidentalisées. Ce n'est pas un mal en soi, mais ça permet en tout cas de contextualiser l'importance des plans de la Fondation visant à faciliter l'accès aux locuteurs de nouveaux idiomes. Il y a du potentiel, vu que les classes moyennes indienne et chinoise comptent paraît-il entre 50 et 300 millions d'individus chacune, mais il y a peut-être aussi un fossé culturel qu'il faudra franchir pour y arriver.

mardi 26 avril 2011

Essai de géolocalisation

Préambule : ce billet parle de géolocalisation et est très helvétocentré (voire genevocentré) mais je pense que les conclusions/problématiques soulevées voire les enseignements peuvent s'appliquer ailleurs.

J'ai déjà écrit ici tout le bien que je pensais de la géolocalisation sur les projets Wikimedia. C'est évident que c'est l'avenir. En attendant, c'est surtout un chemin de croix.

Comme l'a indiqué Ludo ici, avec commonist et le geolocator, la tâche est un peu plus aisée. Lorsque j'ai sérieusement commencé à mettre mes clichés sur Commons, les pages d'aide insistaient sur l'utilisation du modèle {{location}} en soulignant qu'il s'agit de la géolocalisation de l'appareil photo1 (et qu'accessoirement indiquer l'angle de photographie, c'est encore mieux). Du coup, je m'escrimais à changer les coordonnées du modèle quand je « tournais » autour d'une église, mairie ou autre. C'est sans doute plus précis mais je me dis qu'on se rapproche du calcul d'anges sur une tête d'épingle. Bien plus tard, Ludo (encore lui) m'a indiqué qu'il existe un modèle utilisé pour la localisation de l'objet photographié, il s'agit de {{Object location dec}}. Du coup, j'ai décidé de ne pas être plus royaliste que le roi et je me contente de ce modèle là dans l'immense majorité des cas.

Il me reste quelques questions pratiques sur l'usage de la localisation en degrés ou en décimales (l'un ou l'autre, on s'en fout ?) ou sur le degré de précision à insérer. En effet, il m'arrive de ne plus me souvenir où était exactement l'église banale de ce village paumé et internet m'aide peu à ce sujet. Alors, je peux être sûr à cinquante mètres près de l'endroit en me rappelant vaguement la route prise mais des fois, je ne peux pas être plus précis que cela. Je me dis que c'est assez précis pour être utile, assez pour indiquer cette géolocalisation indicative plutôt que de la laisser vide. J'espère juste que personne ne prendra la localisation de mon téléversement comme parole d'évangile2 pour sourcer des informations, demain ou dans cent ans.

Hier, je vois qu'il fait beau et après avoir entrainé mon corps d'athlète à dépasser ce mois-ci encore les cent kilomètres en course à pied, je m'en vais utiliser l'outil de Myst pour voir ce que je pourrais prendre comme photos sur la rive gauche3. Aucun souci, je trouve quelques éléments géolocalisés et en manque de photographies sur fr:wikipedia4.

Avant de partir, j'ai l'idée saugrenue de regarder si les articles dans le coin sont bien géolocalisés (si ce n'était pas le cas, ils échapperaient à l'outil). J'en teste une demi-douzaine, ils ont tous des coordonnées (on a des maniaques qui travaillent sur les articles suisses, cela aide) mais là je trouve un autre « souci » : je n'avais pas imaginé que Plaine de Plainpalais manquait d'illustrations. L'outil de Myst fait bien son boulot, l'article n'est pas signalé vu qu'il y a des images, j'ai regardé « manuellement » l'article en français. Et à mon avis, il y a un manque. J'essplique : cette plaine est une immense place très fréquentée et je pensais que l'article regorgeait déjà de photos de touristes5. Surprise, l'article a, comme illustrations, un plan de 1730, un dessin de joueurs de cricket de 1817 et moult images (dont un plan) sur « Neons », un projet d'art public et contemporain in situ. Rien sur la place telle qu'elle est et qu'on la voit maintenant. Idem sur Commons, j'ai cherché6.

Je pars donc faire des photos et la récolte se passe bien. Je profite du fait d'avoir un droit de panorama pour mitrailler les sculptures du Parc de Malagnou. J'ai un léger souci avec la Comédie car je suis à contre-jour, donc je me débrouille comme je peux, revenant plus tard pour que le soleil soit en position un peu plus favorable. J'arrive sur la plaine de Plainpalais et je me dis que je vais pouvoir ajouter des photos utiles de la place. Sauf qu'il y a une fête foraine (cela arrive de temps en temps, assez fréquemment d'ailleurs) donc impossible de donner une bonne vue de ce qu'est la place en temps « normal ». Tant pis, je photographie les extrêmités nord et sud, pour le reste, je reviendrai7.

De retour chez moi, je télécharge mes photos illico8, puis les trie et les téléverse sur Commons ({{Object location dec}} je t'aime car tu me permets de mettre le même endroit pour le même article) en créant les catégories qui vont bien. J'en profite aussi pour illustrer les articles francophones ainsi « affectés ». Je note ce matin que l'outil de Myst n'a pas pris en compte la mise à jour, j'ignore quand il actualise les données.
Pas de chocolat ni de papier d'alu....

On n'échappe jamais vraiment à son destin ; en me baladant (merci Google maps) je suis tombé sur le consulat d’Égypte. Mektoub !

1. Mais sur Wikipédia, il faut utiliser les coordonnées du sujet de l'article, attention ! Quand je photographie une mairie à 20 mètres de moi, je trouve ça un peu poussé. Pour le sommet en face de moi mais à 10 km, là je comprends.
2. Je mets en commentaire de résumé le fait que je ne suis pas à 100% sûr de l'endroit
3. Du Lac de Genève, bien entendu. Wher'else?
4. Je suis aussi allé voir brièvement sur Commons, juste pour être sûr. Autant, je peux concevoir comment l'outil peut aller comparer avec d'autres langues de Wikipédia, autant pour Commons, cela paraît très difficile (et pourtant ce serait très pratique).
5. Pas comme le ministère des tapis en somme
6. Ou sinon c'est mal rangé mais alors ce serait vraiment étonnant ^^
7. Je dois avoir sur mon disque dur des photos de l'endroit lors de l'Euro 2008 par exemple, cela pourrait être intéressant
8. Pour deux raisons. Déjà j'évite de repousser cela aux calendes grecques et puis c'est plus facile de se rappeler ce qu'on a pris en photo quand on vient de le faire que deux mois après.

samedi 23 avril 2011

Géolocalisation (bis !)

Un vendredi en fin de soirée... le choix entre avancer un peu le projet Valdensia, finir d'écrire le(s) billet(s) promis ou prévus pour ce blog, penser à la déclaration d'impôts qui aurait du être renvoyée il y a déjà trois semaines, voire même aller se coucher pour rattraper des heures de sommeil en retard ? Quelle drôle d'idée... pourquoi ne pas se lancer dans quelque chose qui n'a rien à voir avec tout ça ?

Or, pas plus tard qu'il n'y a pas longtemps, un commentaire de Manoillon posait la question: "comment identifier, dans Wikipedia, les articles géolocalisables mais pas encore géolocalisés ?", suivi de bonnes idées mentionnées par Erdrokan.

Deux heures, ça risque d'être court pour résoudre le problème, mais on peut déjà commencer. Prenons par exemple tous les articles de la catégorie Monument suisse par canton (y compris les sous-catégories, soit 494 articles au total) et vérifions s'ils sont géolocalisés. 20 minutes de programmation en Perl, 20 minutes de test (entre autres pour enlever les faux-positifs genre les listes), et on obtient d'un coup une liste de 81 articles potentiellement géolocalisables, mais qui ne le sont pas. Il y a sûrement encore des faux-positifs là-dedans (il y a beaucoup de modèles différents pour faire de la géolocalisation et j'en ai probablement oublié quelques uns) mais c'est déjà un bon début pour ce qui concerne la Suisse (j'ai volontairement laissé les bâteaux dans la liste, certains étant amarrés à demeure).

Encore 20 minutes pour écrire ce billet, il me reste donc une heure pour continuer à chercher ces articles à géolocaliser. Une autre idée ? En attendant, j'ai découvert qu'il y a un monument d'importance nationale à moins de 500 mètres de chez moi, et même pas de photo sur commons... du boulot pour le week-end !

jeudi 21 avril 2011

Wikimedia Suisse aime les monuments suisses

Vous l'ignorez peut-être, mais en Suisse et dans beaucoup d'autres pays, pour Pâques, ce sont à la fois le vendredi et le lundi qui sont fériés.

J'avais d'abord songé à jeûner, puis à me gaver d'agneau mais, devant ce magnifique printemps et la perspective d'avoir quatre jours de congés, j'ai décidé d'opter pour le plan B: j'enfourche ma  mötö et je pars mettre un pied dans chacun des 26 cantons suisses, variante intéressante et touristique du problème du voyageur de commerce. Il est un jour dans la vie d'un homme où l'on ne peut simplement plus résister à l'appel de noms aussi terriblement exotiques que Schaffhouse, Porrentruy et Appenzell Rhodes-Extérieures. Ce jour-là est arrivé pour moi.

Mais jusque là vous vous en moquez et vous avez bien raison.

Là où tout cela devient intéressant, c'est que cet été plusieurs associations Wikimedia vont lancer une initiative à l'échelle européenne intitulée "Wiki loves monuments". Pour faire court, il s'agit d'attirer l'attention des gens sur le fait que si on a désormais dix millions de documents sur la médiathèque Commons, une fois fait le tri des chats et autres images pas forcément utiles on se retrouve bizarrement avec assez peu de photos de monuments historiques.

C'est balot, et je ne pensais pas qu'un jour ce constat viendrait de moi.

Arrive Wikimedia Suisse (CH pour les intimes), qui a décidé d'être un peu plus organisée que la moyenne et d'en faire un concours basé, histoire d'être helvétiquement efficaces, sur la liste des monuments d'importance nationale tels que définis par le département fédéral de la culture. Ledit concours n'est pas encore ouvert mais se déroulera tout au long de l'été, soutenu notamment par ce site, qui a la bonne idée de localiser chacun des monuments sus-cités sur une carte du canton pertinent. En gros, si cet été vous décidez d'aller rendre visite à vos amis près de Gland1, dans le rupestre canton de Vaud, vous pourriez vous saisir de cette carte:


Ou télécharger les données KML pour les transférer sur votre GPS2. C'est quand même bien fait, et on rendra à César ce que Nicolas Ray et Ludo ont fait, car c'est un sacré bon boulot.

Donc voilà. Je pars (mal) mitrailler ce qui me tombera sous la main. Ce sera trop tôt pour gagner la Ferrari mise en jeu, mais ça n'est pas grave non plus. En attendant, je vous souhaite un bon week-end pascal.



1. Pour ceux que ça intéresserait, Gland (VD) est à quelques kilomètres du Fion (74).
2. Ne me demandez pas comment, je n'ai pas de GPS. La bonne nouvelle, c'est que j'ouïs dire qu'un tutoriel sur le sujet est toutefois disponible. 

lundi 18 avril 2011

Géolocalisation et photographie

Dans le précédent billet j'ai exposé ce qu'était la géolocalisation et comment la mettre en place dans les articles. Dans le présent billet je vais tenter de mettre en lien la géolocalisation et la photographie illustrative, tout cela en évoquant la possibilité d'utiliser un GPS.

L'outil de Myst
Myst a adapté, pour la version francophone de Wikipédia, un outil qui permet de dresser une liste d'articles ne possèdant pas d'illustrations tout en considérant votre position.

Comme on le voit sur le document ci-contre, l'outil vous demande en premier lieu de donner l'endroit qui vous intéresse. Vous pouvez lui donner une position avec les géodonnées précises (latitude et longitude), ou lui donner un nom d'article précis. Vous avez le choix.

Vous pouvez ensuite affiner votre choix sur les types d'illustrations, jpg seulement.

Enfin, il est possible de restreindre la liste générée par deux critères. La distance entre votre lieu et les articles en question et le nombre d'articles présents dans cette liste. Là c'est à l'utilisateur de le faire au feeling. Le nombre d'articles pas illustrés autour d'un lieu dépend de très nombreux facteurs (densité d'articles dans l'aire géographique en question, possibilité d'en faire des photos, présence de Wikipédiens, etc.) .

Voilà vous avez donc tout en main pour vous sortir une liste de photographies utiles à faire près de chez vous ou lors de vos prochaines vacances.

Comment se servir de cette liste ?
Vous disposez d'une belle liste. La solution la plus simple est de l'imprimer. Vous l'avez sur vous et vous pouvez prendre les photos nécessaires. Autre solution : le GPS !

En bas de la page concernant cet outil, sous la liste, vous pouvez voir : Générer un KML. Pour faire simple, un kml c'est un format de fichier adapté au recueil de points géolocalisés. Ainsi en cliquant sur cette option l'outil de Myst vous propose de télécharger un fichier de type kml incluant tous les points obtenus grâce à votre sélection précédente. En cliquant sur le lien vous arrivez à une page web assez imbitable. Il suffit juste de sauvegarder cette liste avec votre navigateur web favori. Un fichier, enregistrer sous, marche très bien pour ça. Voilà maintenant vous avez votre fichier kml sur votre ordinateur.

Comment mettre ce fichier kml dans votre GPS ?

Babel GPS
Babel GPS est un logiciel libre et gratuit. Il permet de convertir la plupart des formats de fichier tels que le kml. Ainsi il vous permet de transformer votre fichier kml nouvellement créé dans le format de votre GPS.

Il vous suffit juste de trouver le format de fichier accepté par votre GPS et de remplir l'interface en conséquence. Voyez la capture d'écran ci-contre, c'est très simple d'utilisation. Pour ma part j'utilise un GPS Garmin et ça marche très bien. Le format de fichier de Garmin est le GPX XML.

Avec ce fichier, votre GPS interprète toutes les entrées de la liste générée par le KML comme une des points d'intérêts. Ainsi en vous promenant votre GPS pourra vous dire qu'à 200 mètres sur votre gauche la jolie petite église n'a pas de photo sur Wikipédia.

Autre méthode pour générer un fichier kml :

Dans le précédent billet je vous parlais de l'outil {{KML}} que l'on peut apposer au pied d'un article ou dans une catégorie.

Comme évoqué précédemment, cet outil vous permet de visualiser les points géolocalisés sur une carte. Il vous permet aussi de télécharger les données de l'article ou de la catégorie au format kml. Il suffit de cliquer sur le lien adéquat. L'outil a un léger bug, au moins avec ma configuration de matériel. Il oublie de mettre l’extension de fichier. En ce cas, il suffit juste de renommer le fichier de fichier en fichier.kml. Ça marche très bien comme ça. Vous avez votre fichier kml la procédure est ensuite rigoureusement la même qu'expliqué ci-dessus.

Toujours dans l'optique des besoins photographiques, on peut utiliser cet outil {{KML}} sur une liste de monuments notables. Prenons exemple sur la liste des monuments historiques du 20 ème arrondissement de Paris, tous les monuments y sont géolocalisés. On peut tout simplement recopier cette liste en page de discussion de l'article, en y retirant tous les monuments disposant d'une photographie. Vous obtenez une liste de monuments à illustrer. Ensuite, il s'agit juste d'utiliser l'outil {{KML}} pour mettre ça dans votre GPS.

Cette méthode est bien entendu transposable à toute sorte de liste d'entités.

Conclusion :

Vous voilà doté de quelques outils pour vos prochaines vacances ou pour les longs week-ends à venir Pâques et mai. A vous de jouer pour faire de belles photos utiles.

mardi 12 avril 2011

Géolocalisation

Sur ce blog l'aspect géolocalisation des articles a déjà abordé avec l'angle de vue utilisation externes : quelques sites webs faisant des trucs plutôt sympa. De mon coté, je vais tenter de décrire l'utilisation de quelques outils pour la géolocalisation des articles.

Géolocaliser un article c'est quoi ?

Géolocaliser un article c'est lui affecter une position géographique précise, le positionner sur une carte. Le problème est que pour l'instant on ne géolocalise qu'un infiniment petit ; on ne peut pas géolocaliser une surface. On comprend rapidement qu'il est assez pertinent et aisé de géolocaliser la Tour Eiffel ou tout autre bâtiment de taille raisonnable. En revanche, la géolocalisation du lac Léman ou de la France ce n'est jamais que faire un choix sur un hypothétique centre géographique de l'entité. A ce niveau l'avenir serait de pouvoir donner une information sur la surface géolocalisée.

Comment géolocaliser ?
Géolocaliser c'est mettre une information géographique dans un article. Dans un premier temps il faut aller chercher cette information. On peut par exemple utiliser Google Maps, ou les géoportails nationaux : le français ou le suisse. Nos amis de la francophonie pourront peut-être nous indiquer des tels outils chez eux : Belgique, Québec, etc.

Vous avez trouvé l'objet que vous souhaitez géolocaliser sur Wikipédia. Ces outils webs permettent souvent par un clic droit de récupérer l'information géographique, elle se compose d'un couple de données numériques : la latitude et la longitude (par exemple : 38.331042,-0.490534). Voir la capture d'écran ci-contre.

Dans l'article deux choix s'offrent à vous. Soit l'article dispose d'une infobox dans laquelle il existe des paramètres latitude et longitude, dans ce cas parfait il faut juste remplir les trous. Soit l'article ne dispose pas d'infobox et il faut utiliser un modèle de géoloc. Je vous invite à prendre connaissance de cet cet outil très pratique. Dans le premier champ, vous copiez le couple de données géographiques, ensuite un clic sur Apply et vous obtenez une liste de modèle pré-remplis avec vos informations géographiques. Il n'y a plus qu'à copier-coller ce modèle dans votre article. On notera que cet outil transforme lui même les données géographiques depuis un système décimal vers un système degré/minute/seconde. On peut donc aussi ne s'en servir que pour cela si l'infobox n'accepte que des géodonnées en degré/minute/seconde.

Géolocalisation et modèle KML :

La géolocalisation trouve une utilisation considérable avec l'util isation du modèle KML. Je place ce modèle dans la catégorie concernant les lacs situés en France; le paramètre de récursion c'est la profondeur de recherche dans les sous-catégories. Les articles inclus dans cette arborescence de catégorie apparaissent sur la carte choisie. C'est super intéressant pour le lecteur. Il peut se promener sur sa carte et découvrir des lacs et aller lire les articles sur Wikipédia.

Autre exemple sur la carte ci-contre, on visualise les monuments historiques dans le centre de Paris.


Effet de bord plutôt intéressant de ce modèle : la détection des erreurs de localisation. Je suis toujours avec ma catégorie de lac en France. Je vais me promener en Corse et hop je trouve un lac en pleine mer Tyrrhénienne. Je corrige donc l'article concernant l'étang de Diane. Rapide et efficace. Ça marche pour plein de sujets à partir du moment où vous avez l’œil pour vous dire que le truc n'est pas à sa place.


Un autre outil !

Maintenant vous savez géolocaliser un article, on peut aussi vous proposer de faire de la maintenance sur le sujet. Parlons donc d'un outil très sympa développé en français par Myst. Le but premier de cet outil est de trouver autour d'un endroit donné des articles non-illustrés. Je reparlerai de cette utilisation dans un prochain billet. Ici l'effet secondaire de cet outil en fait est qu'il donne une liste d'articles mal ou pas géolocalisés. En effet, des infobox donnent par défaut une géolocalisation à (0;0) si les données ne sont pas renseignées. Par bonheur l’intersection du Méridien de Greenwich et de l'équateur se trouve en pleine mer, dans une zone sans vrais articles. Du coup vous pourrez aisément vous dire que l'amphithéâtre de Lucques n'y est pas forcément à sa place.

L'outil de Myst doit être mis à jour de temps en temps. Ainsi quand vous avez fini la liste qu'il vous a généré, il faut demander à Myst de mettre l'outil jour.

Conclusion

Géolocalisez tout ce qui peut l'être et corrigez les erreurs présentes !

jeudi 7 avril 2011

Géolocaliser l'histoire

Il y a quelques jours à peine, je vous parlais de cette intéressante animation réalisée par Gareth Lloyd et Tom Martin et qui consistait à montrer, sous la forme d'un petit film, la succession des évènements historiques géolocalisés sur Wikipédia.

La géolocalisation, je précise en passant car je ne l'avait pas fait la dernière fois, consiste à ajouter une balise avec des coordonnées dans le corps d'un article (pas forcément d'histoire d'ailleurs, à la base c'est logiquement plutôt pour la géographie). Si vous allez voir Genève, vous remarquerez par exemple en haut à droite l'inscription 46° 12′ 00″ N 6° 09′ 00″ E (carte). C'est aussi minimal que cela et, effectivement, on se demanderait parfois à quoi ça peut bien servir. La magie de Wikipédia -ou plutôt du contenu librement réutilisable- c'est que si vous ne le savez pas, quelqu'un d'autre le sait. Et le mettra potentiellement à profit.

Tout ça pour dire que je suis tombé ce matin sur conflicthistory.com, qui amène ce concept de réutilisation du contenu wikipédien (qui, pour le coup, paraît un peu vieillot dans sa présentation) à un niveau encore supérieur. Comme une image vaut mieux que mille mots, voici de quoi je parle:


Il s'agit en gros, encore une fois, de lier évènements historiques et géographie, avec un extrait de l'article wikipédien concerné (et bien sûr un lien vers l'article complet):


Il semble qu'une partie des informations vienne de freebase, que je n'ai pas encore eu trop le temps d'explorer mais qui évolue selon des lignes apparemment semblables.

L'un dans l'autre, c'est peu dire qu'avec une interface aussi simple et intuitive, ce truc est absolument génial et ne demanderait probablement pas énormément d'efforts pour être transcrit en français.