Affichage des articles dont le libellé est wikibreak. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est wikibreak. Afficher tous les articles

lundi 13 juin 2011

Pendant ce temps

...à Vera Cruz.

J'ai deux jours à tuer à Oulan Bator en attendant la prochaine étape. J'espère pouvoir en profiter pour répondre à de récentes interrogations qui m'ont été communiquées.

vendredi 20 mai 2011

Pekin-express

Vacances à partir de demain. J'ai un billet aller pour Moscou, un retour depuis Pékin, et un mois pour aller de l'un à l'autre.

D'autres ont les clefs du blog mais, le cas échéant, on se retrouve fin juin!


lundi 15 février 2010

Ma vie avec le balai

Suite à un « léger » appel du pied de Popo1, je fais écho à cet excellent billet de mon camarade Erdrokan pour vous faire partager mon expérience du poste d’administrateur sur la wikipédia francophone.

Mon cas est probablement un petit peu particulier : administrateur pendant près de deux ans, j’ai rendu mon balai, clôturé mon compte et suis reparti sous un nouveau nom. Après quelques mois de vie sous cette nouvelle identité et au vu de quelques discussions actuelles au sein de la communauté, il me semble pertinent2 de déposer ici quelques réflexions à ce sujet livrées sous la forme d’un témoignage.

Lorsque je me suis présenté comme administrateur, les conditions d’admission dans la cabale étaient largement plus cool que maintenant : l’acte de candidature se faisait quasiment naturellement après plusieurs mois de présence continue et était soutenue par quelques dizaines de contributeurs dont le principal commentaire ressemblait à « jamais rencontré, mais bon courage ! » ou quelque chose d’approchant. Autant le dire tout de suite, une candidature telle que celle que j’avais présentée alors n’aurait aujourd’hui strictement aucune chance de passer la rampe3.

Nanti de mes supers-pouvoirs, j’ai ensuite découvert la magie des pages de demandes communautaires. Sans me spécialiser dans un domaine particulier, je suis allé grappiller des requêtes à gauche à droite tant dans les purges d’historiques, les demandes de bloquage, les protections… bref, la routine quoi. Le problème dont je me suis rapidement rendu compte, c’est que ces activités me prenaient de plus en plus de temps, au détriment des articles (le temps disponible pour WP n’étant pas extensible) ; ayant alors l’impression d’être plus utile dans ce rôle, j’ai mis de côté la rédaction pour faire le ménage et jouer pour moitié au flic et pour moitié au surveillant de cour de récré.

C’est après quelques mois de ce genre d’activités que j’ai reçu les premiers messages d’utilisateurs mécontents (d’une suppression d’article de fiche, d’un bloquage de compte, voir même d’une intervention n’ayant aucun rapport avec mes activités d’administrateur). Légèrement inquiet devant cette nouvelle forme de communication, j’ai farfouillé un peu sur les pages de discussion et ai découvert que ce genre de messages semblait être le lot commun des administrateurs : j’ai donc fait mon poing dans ma poche et ai laissé couler, espérant que cela se calmerait. Peine perdue : les messages peu amènes ont fait place aux insultes que je ne contrôlais qu’en vidant à intervalles réguliers ma page de discussion4.

Une liste de suivi de plusieurs dizaines de milliers d’articles (grâce au gadget qui permet de suivre automatiquement toute page sur laquelle une modification est apportée) occupe largement son homme : vérifier quelques centaines de modifications quotidiennes, reverter, corriger, modifier, préciser ou demander des précisions, répondre, voici en quelques mots mon lot quotidien pendant près d’une année. Mon impression d’alors était d’être un peu seul au monde, n’étant pas sur IRC et m’occupant de thèmes politiquement peu visible5. Aujourd’hui, je pense que le risque principal de ce genre d’activité (outre une certaine proportion à considérer toute modification comme suspecte par défaut) réside dans le manque de recul dans les réactions et le côté jeu en temps réel. Quoi qu’il en soit, ''the show must go on'' et on continue encore et encore6.

Et puis, un après-midi, suite à une prise de tête sans grande importance, je me suis retrouvé, tout en faisant mes courses dans un supermarché, en train de rédiger dans ma tête un texte de démission. Je suis retourné à la maison, j’ai jeté ce texte sur ma page utilisateur, je suis allé demander le retrait de mes droits d’admin et j’ai utilisé la méthode magique pour partir. Tout cela m’a pris quelques minutes à peine et n’a pas été réfléchi, ni n’a pas répondu à une quelconque stratégie. Que dalle. J’ai juste pété un câble et ai décidé que cela suffisait.

Dans les jours qui ont suivi, plusieurs pleureuses7 sont venues s’étendre sur ma page de discussion en assurant que l’encyclopédie venait de subir une grosse perte, que cela ne serait plus jamais comme avant, que la fin du monde était proche8. Le seul de ces commentaires qui m’ait fait sourire lorsque je suis retourné sur cette page plusieurs mois plus tard est celui d’une IP qui se réjouissait de ce départ et ne regrettait que le temps que j’avais mis pour prendre cette décision… ambiance !

Après ça, ben je suis revenu. Avec un nouveau compte tout neuf, j’ai commencé à créer des articles. À en reprendre d’autres. À travailler sur des projets. À chercher de la documentation. En 5 mois, je me suis abonné à une dizaine de revues, j’ai renouvelé ma carte de bibliothèque qui était échue depuis plus d’une année. J’ai fait 150 km un samedi après-midi pour aller acheter un vieux bouquin trouvé sur eBay. Grosso-modo, le nombre de contributions quotidiennes que j’ai avec mon nouveau compte est équivalent à l’ancien ; la différence ? Je n’ai jamais été insulté et pratiquement pas remis en cause par d’autres utilisateurs. Le fait est : en tant que simple contributeur, je ne peux être taxé de censeur… et bénéficie donc d’un à priori positif de la part des professionnels de la victimisation. Ça paraît idiot, mais c’est un fait. Après avoir reçu un mail dans lequel un contributeur me mettait en garde contre le pouvoir occulte de certains administrateurs (noms et détails à l’appui)9, j’ai perdu les rares illusions que j’avais encore… les administrateurs sont et resteront les méchants dans le folklore wikipédien !

Alors ? Quelle est la conclusion de tout cela ? Franchement, aucune idée. J’ignore si mon cas est significatif, j’ignore si ces impressions ont été/sont/seront partagées et, honnêtement, je m’en fous un peu. Je ne suis pas là pour pontifier ou pour donner des bons conseils, ni pour pointer du doigt une organisation, un groupe ou un fonctionnement. J’espère simplement que peut-être ces lignes éveilleront un écho chez certains, ou, pourquoi pas, un sourire chez d’autres …

PS : Je suis certain qu'une bonne partie des lecteurs de ce blog n'aura aucun problème à deviner qui se cache derrière ce pseudonyme à usage unique. Le but n'est pas de garder le secret, mais d'éviter de remuer la poussière maintenant bien cachée sous le tapis en associant des noms d'utilisateurs qui n'ont pas à l'être. Merci à tous de bien vouloir respecter cette volonté.



1. celui qui a pensé de la patte de Popo est prié de sortir. De suite.
2. c'est mon avis et je le partage. Qu'on se le dise.
3. à savoir : aucun message sur le bistro, pratiquement aucune demande communautaire, pas d'ennemi déclaré, pas (encore) de rencontres IRL.
4. loi de l'admin : le nombres de messages disgracieux sur une PDD augmente exponentiellement par rapport à la taille de la page.
5. et aussi, il faut bien le reconnaitre, parce que pas mal d’autres contributeurs préféraient attendre et me laisser monter au front plutôt que d’y aller eux-même
6. celui qui a pensé que « ce n'est que le début d'accord, d'accord » est prié de rejoindre son petit camarade de la note 1.
7. avec qui je n’avais jamais échangé un octet pour la plupart et dont j'ignorais jusqu'à l'existence
8. entre autres et dans le désordre
9. non, désolé. Je ne garde pas ce genre de torchon.

vendredi 1 mai 2009

J'arrête quand je veux

Cinq indices que votre Wikibreak n'est pas aussi efficace que prévu:

5. Fatigué de l'attente à l'aéroport, vous cherchez un ordinateur libre pour y consulter votre liste de suivi;

4. Arrivé à 4'000 km de chez vous et après une semaine de crapahut improbable, vous profitez d'un café internet pour consulter vos emails... et le bulletin des administrateurs de Wikipédia;

3. Vous embrayez sur la lecture des blogs wikipédiens;

2. Arrivé devant n'importe quelle ruine/palais/monument/site nucléaire, vous prenez une photo en vous disant "si ça se trouve ils ne l'ont pas encore sur Commons";

1. Vous convertissez le manager de votre hotel aux bienfaits de Wikipédia (qu'il ne connaissait pas).

vendredi 13 mars 2009

Popo on Tour

A moins d'une ou plusieurs bonne(s) âmes(s) pour tenir la boutique en mon absence, ce blog sera fermé pendant tout le mois d'avril - j'ai reçu mes dernières autorisations dans le courant de la journée d'hier. Il y a encore le temps, mais si vous avez de bonnes1 adresses à
  • Cologne;
  • Louvain;
  • Paris;
  • Téhéran;
  • ou Londres,
...on peut négocier (envoyez un mail ou dans les commentaires ci-dessous).

A table les enfants!

Tant qu'à faire dans le non wikipédien, je suis aussi preneur d'exemples de technologies ou produits qui ont réussi à dominer leur marché parce que licenciés à grande échelle aux fabricants concurrents (pour l'instant je n'ai que VHS et PC sous la main, c'est bien mais pas assez) - tous exemples bienvenus, dans tous les domaines.


Critères d'admissibilité généraux: bon= populaire, pas compliqué et local. Populaire = pas à la mode mais plutôt indémodable; pas compliqué = pas de verbes ou d'adjectifs dans le menu; local = le nom du restaurant ne repose pas sur la grammaire italienne, le nom du bar sur la liste des noms de famille irlandais.

vendredi 3 octobre 2008

Extrème tourisme

Bon, c'est pas tout ça, mais je pars pour les deux-trois prochaines semaines, histoire d'ajouter quelques tampons exotiques sur mon passeport.

Histoire que personne ne s'ennuie, voici de quoi vous occuper les méninges pendant quelques jours minutes:

  1. Mon premier pays a ses capitales économique et politique sur deux continents;
  2. L'unique frontière terrestre de mon deuxième pays visité n'est reconnue que par une seule nation (et ce n'est pas mon deuxième);
  3. Mon troisième ne reconnaît, lui, pas vraiment le nom officiel qu'on veut lui donner;
  4. Mon quatrième est un pays de la zone euro qui n'est pas dans la zone euro;
  5. L'exécutif et le législatif de mon cinquième sont sous tutelle étrangère depuis presque 15 ans, et (presque) tout le monde en est bien content.
Amusez-vous bien!

samedi 5 juillet 2008

Pose


Je pars loin à l'Est pour contribuer au triomphe du capitalisme. Pas de nouveau billet prévu avant quelques jours!

lundi 30 juin 2008

Rupture amoureuse

Un contributeur de moins, un drame de plus (ou pas). Wikipédia a ceci de curieux qu'on y arrive séduit par l'idée de contribuer à des articles et qu'on en part, essentiellement, à cause des gens - alors que les articles sont toujours là, en plus nombreux et, généralement, en mieux. C'est peut-être normal de vouloir s'attacher à une notion de communauté, de se dire qu'on appartient à un groupe ayant quelque point commun, mais je me suis toujours demandé si ces grands claquages de porte de la part de gens pourtant souvent très bien n'étaient pas le cache-sexe de quelque chose de plus profond, qui serait qu'au bout d'un nombre variable d'octets écrits, reformulés ou effacés, on n'a plus grand chose à apporter (ou en tout cas l'impression que). D'où grosse fatigue.

C'était certainement plus sympa/plus convivial/moins engoncé il y a 3, 6 ou 12 mois. Mais d'un autre côté, en tout cas dans mes premières semaines de contribution, je n'avait aucune idée de l'ambiance qu'il régnait sur Wikipédia puisque, pour autant que je pouvais m'y intéresser, j'étais tout seul sur mes articles (avec l'occasionnel passage d'un correcteur de typos); c'est d'ailleurs toujours le cas. Ca n'est pas pour autant qu'à l'époque, ignorant de la grosse déconne du bistro ou d'IRC, je ne m'amusais pas.

C'est comme une séparation: l'Autre, soudainement, ne nous fait plus le même effet qu'aux premiers jours. Des fois même on se demande ce qu'on a pu trouver à ce quelqu'un qui a un humour naze et pète au lit (car les filles aussi, occasionnellement, pètent au lit, même si généralement elles trouvent ça moins ludique que les garçons). Mais combien de fois se pose-t-on la question de savoir ce qui en nous a tant changé que notre copain/copine (ou époux/se) s'est un jour dit "ça n'est pas grave si je suis lourd ou pète au lit"? La responsabilité d'une rupture est toujours partagée, et peut être généralement liée au manque de renouvellement, au détachement vis-à-vis des petits bonheurs pour s'attacher au petits conflits.

Je suppose que tout wikipédien vit ça un jour - j'y arrive régulièrement, et je soupçonne quiconque ne vivrait pas ces affres d'être dangereusement équilibré ou, pire, l'amant(e) idéal(e)1. Faute de renouvellement, donc, on ne s'aime plus, et faute d'amour pour nous motiver on se sépare. C'est douloureux mais finalement assez banal, on ne compte plus le nombre de romans et de chansons sur sujet. J'ai même lu quelque part que l'augmentation des divorces était liée au fait que les gens, vivant plus longtemps, passent aussi plus de temps que prévu (c.à.d. plus longtemps qu'une espérance de vie de 40 ans le laissait autrefois espérer) avec l'être aimé.

Je n'ai malheureusement pas de recette pour l'amour éternel, un jour viendra mon tour de tirer ma révérence. En attendant, je garde mon intérêt pour le projet en changeant les approches (recyclages, renommages, censure) et, surtout, en évitant soigneusement de me mêler à tout ce qui peut ressembler à la communauté (que ce soit par choix comme sur le bistro, ou par incompétence crasse comme sur IRC). A voir la plupart des autres dinosaures wikipédiens et leur relative discrétion, je me dis que je ne suis pas seul à avoir eu ce raisonnement.


1: Si tu es une wikipédienne dans cette situation, n'oublie pas de m'envoyer un mail (avec photo).