Samedi dernier,
Wikimedia CH tenait une réunion au sujet des fameux GLAM, on peut voir le
programme ici.
Les retours d'expérience en France et Suisse étaient très intéressants. Cela dit
1- La structure des pays (et des chapters) n'a rien à voir il n'est donc pas évident/souhaitable/possible d'appliquer une recette identique.
2- On a, à mon avis, plus fait le point sur « ce qu'il y a régler » que sur les solutions en tant que telles. Je ne jette pas la pierre, si les solutions étaient évidentes, on les aurait évoquées voire mises en œuvre.
J'ai bien conscience que l'association repose sur le bénévolat, les bonnes volontés et que, si d'aventure, des dizaines de musées demandent une action de notre part, cela risque d'être difficile à mettre tout cela en œuvre car les ressources sont limitées. En évoquant ce point là, on s'est dit qu'il est fort probable que les musées, bibliothèques etc ne se rendent pas compte qu'il y a en fait peu de personnes qui entrainent les projets alors qu'on « vend » « la masse des gens qui collaborent à Wikipédia, Commons etc ».
En ce qui
me concerne, j'ai un autre souci et j'en ai fait part à l'assemblée. Il y a quelque temps, sur une mailing liste interne, j'ai appris qu'un accord était envisagé entre un musée et Wikimedia CH pour photographier quelques éléments de collections. Je n'ai pas répondu mais ai gardé cela dans un coin de ma tête.
Mon souci est le suivant : je suis un photographe lambda avec du matériel basique (un compact en mode automatique qui fait tout ce que je lui demande). Autant je n'ai pas vraiment de soucis de faire des photographies « comme je peux » de certains monuments, paysages etc et les mettre sur Commons, autant je trouve que ce serait dangereux pour les futurs accords d'envoyer un n00b comme moi comme « preneur de photos officiel ».
Si c'est pour s'entendre dire « On a fait appel à Wikimedia et on a eu des photos banales (parfois correctes) ; il était bien gentil votre gars mais on aurait pu faire les mêmes clichés alors était-ce la peine d'ouvrir les galeries pour lui ? », je doute que l'association (et les projets Wikimedia) ont à y gagner car ne nous leurrons pas, les partenariats du futur seront débloqués ou freinés en fonction de ceux du passé
1. C'est là où je trouve qu'il existe une limite à « c'est mieux que rien » (ou au fameux « N'hésitez pas »). Je comprends que c'est frustrant de faire attendre un musée ou de lui dire qu'on n'a personne pour l'instant et qu'on est navrés mais je pense que c'est mieux d'être honnête plutôt que de réaliser quelque chose qui risque de nous nuire dans le futur.
Personnellement, je ne me sens pas capable de faire
ce genre de clichés. Ce n'est pas qu'une question de matériel d'ailleurs : même si on me prêtait de bons appareils avec plein d'objectifs, je serais incapable de savoir quoi en faire (lequel choisir, quels réglages faire ?). Comme indiqué par un participant du projet, on en revient à hausser le niveau demandé en appelant des élites plutôt qu'aux ajouts de Monsieur Tout le monde (ce qui est sensé être le principe des projets Wikimedia). Mais je pense que la crédibilité des actions conjointes entre Wikimedia et les GLAM est à ce prix. Je préfère que les partenariats avec les projets Wikimedia passent pour être réalisés par des semi-pros sérieux plutôt que par de gentils médiocres. On ne peut pas vraiment se permettre d'avoir une mauvaise image, surtout si on peut l'éviter.
1. Je connaissais un artisan (peintre) qui disait qu'un chantier réussi lui amenait 10 clients et qu'un chantier raté lui en faisait perdre 100. Je crois que nous sommes dans le même genre de logique.