Vu l'heure (23h09), on a visiblement là un employé heureux et motivé qui continue à servir son employeur quand bien même les bureaux sont fermés depuis belle lurette. Je n'ai rien contre le Stakhanovisme tant qu'on ne me demande pas de participer, et comme indiqué je suis plutôt favorable aux SIG. Néanmoins, cette approche me pose un problème, par ailleurs indirectement abordé par GL et Schutz ici-même il y a quelques temps: comment gérer la communication d'entreprise? Et comment gérer celle qui est faite sans que ladite entreprise soit vraiment au courant? Et on ne parle même pas des conflits d'intérêt sur le contenu.
J'ai déjà été contacté à plusieurs reprises par des services de communication me demandant très officiellement (ou officieusement) conseil sur la meilleure manière de contribuer sur Wikipédia: à chaque fois des personnes très polies, curieuses et ma foi assez naïves (et pas démontées pour deux sous par l'idée de demander conseil à un gars qui se fait nommer Popo, ajouterais-je). Mon conseil? Laissez tomber. Mon deuxième conseil? Si vous le faites quand même, avancez à couvert (i.e. en prenant un pseudo anonyme au possible). L'information peut être ajoutée quoi qu'il arrive, et on évite les problèmes d'arguments d'autorité ou de procès d'intention en cas de conflit. Wikipédia est ouverte à toutes et tous, et on ne peut s'assurer ou revendiquer le contrôle d'un article - un fait avec lequel il vaut mieux apprendre à composer d'entrée.Alors évidemment, on s'empêche ainsi de surveiller et marquer des contributeurs potentiellement problématiques. Sauf que s'ils deviennent problèmatiques cela se verra assez vite, et s'ils ne le sont pas on les soumet inutilement au regard suspicieux des autres.
J'ai mis un mot assez maladroitement rédigé sur la page de discussion de notre fournisseur d'électricité. C'est bien la première fois où j'aurais apprécié la présence d'une page méta expliquant tout cela à ma place.
1. Chaque année ils me renvoyaient un prospectus me rappelant que pour quelques centimes du kilowatt heure de plus, je pouvais subventionner des projets d'énergie renouvelable. Je trouve le geste volontariste et sympa.
Je pourrais disserter sur le fait que le cool est chez moi une seconde nature, que je pratique le Zen depuis mes jeunes années, ou qu'il ne sert à rien de s'énerver quand on a déjà mis un contrat sur la tête de son contradicteur mais, de fait, la réponse est beaucoup, beaucoup plus simple:
C'est là que le drame guette.