dimanche 5 décembre 2010

Demandeur d'asile

Tiens, une fois n'est pas coutume, je vais faire un peu de retape et reprendre des billets ici ou là, les croiser et vous sortir une info incroyable dont vous aurez déjà entendu parler, en fait.

Première chose: il y a quelques jours, David Monniaux nous rappelait que Citizendium, c'est la louze. Pas d'articles, pas de sous, pas de bras, pas de chocolat;

Levée de fonds, circa 2014 (thefrogman)
Et puis ce matin, Darkoneko indique que la levée de fonds wikimédienne de 2010, c'est la louze. C'est vrai qu'ils ont été franchement ambitieux pour le coup, à vouloir quasi-tripler leur objectif de 2009. Mettre la photo de Jimmy Wales aura été utile, mais ce n'est pas non plus un filon inépuisable (et je doute personnellement que cela marche aussi bien l'année prochaine et les suivantes: on s'habitue à tout).

Je me demande du coup si la discussion qui avait récemment eu lieu sur la Mailing-list de la Fondation en novembre et visant à héberger Citizendium sur les serveurs Wiki (de manière à assurer un minimum de diversité) est toujours d'actualité.

La bonne nouvelle, en parcourant Charity Navigator, un site (à but non lucratif?) qui évalue l'efficacité des ONG en fonction des dépenses liées à la réalisation des objectifs, c'est qu'on a une sacrée marge de manoeuvre. Si la Fondation Wikimédia obtient au final 3 étoiles sur 4, c'est essentiellement par sa capacité à faire croître ses revenus de manière exponentielle, pas parce que sa gestion du fundraising est super efficace: à quasi 20% du budget, je trouve que ça fait beaucoup, surtout que je n'ai jamais entendu parler que des bannières sur le site, qui a priori ne coûtent rien.

Rassurons nous, il n'y aura pas de problèmes de tréso: en 2009, la Fondation a apparemment dépensé 3 millions de moins qu'elle n'en a gagnés. L'idée des 16 millions, à ce que j'en comprends, c'était justement de s'affranchir des levées de fonds en vivant des intérêts.

Mais sachant que les Chapitres nationaux gardent 50% des recettes de la collecte effectués chez eux (j'ignore d'ailleurs si les évaluations actuelles prennent en compte ces dons indirects, ou s'ils seront intégrés en fin de campagne), je me demande combien de temps il reste avant que le QG décide de réduire leurs marges.

3 commentaires:

Moyg a dit…

L'an dernier, la fondation a chargé Fenton Communications du fundraising (entre autres), a priori pour 250000 $. On ne peut pas vraiment dire que les bannières n'avaient rien coûté ;)

Après il doit y avoir des frais techniques, les remerciements aux (gros) donateurs, le pourcentage que se garde Paypal, etc. mais c'est vrai que 20%, ça me semble énorme. Faut voir aussi comment ils comptabilisent l'argent récolté par les chapters.

Schutz a dit…

C'est vrai que c'est étonnant ce 20% de frais pour le fundraising. Dans les rapports de la Fondation, ils ne parlent que de 13%, et ça inclut une partie des salaires de tous les employés impliqués de près ou de loin dans le fundraiser (y.c. la directrice, les informaticiens, etc).

Si on ajoute les frais exhorbitants de PayPal (jusqu'à plus de 5% pour un paiement non-US qui doit être converti en dollars, sans compter que dans mon souvenir il faut encore payer une commission au moment de transférer l'argent du compte PayPal à un vrai compte en banque !) et les consultants, les 13% sont plausibles (tout en restant difficile à justifier).

Les évaluations actuelles ne prennent pas en compte l'argent des chapters (un peu au dessus de 3 millions USD pour l'instant -- bruts, il faudra encore enlever les frais avant de calculer le 50%).

Je n'avais pas encore entendu parler de cette histoire de vivre des intérêts, ça vient d'où ?

Anonyme a dit…

Aucune raison de s'inquiéter, Google a tellement besoin d'une constante dans ses algos qu'il comblera tout déficit de Wikipédia, tel la Chine avec l'Europe. Enjoy.