J'ai manqué l'appel

Le conseil du jour: quand vous vous installez dans un endroit ou une ville que vous ne connaissez pas, gardez de quoi écrire ou un appareil photo en bandoulière. Ce n'est pas que ça peut servir: ça servira tout court.

J'essplique.

Je rentrais tranquillement d'une dure journée de labeur quand, horreur, un bouchon, un embouteillage voire un vaste encombrement se forme devant moi. En cause, des centaines de personnes habillées en blanc qui déambulent sur la route. Si c'est une manif c'est celle des blanchisseurs et blanchisseuses, mais vu l'ambiance plutôt bonhomme il s'agit d'autre chose.

Ami Dakarois, tu auras reconnu les participants aux célébrations de l'appel de Seydina Issa Laye (1883). J'avais devant moi plusieurs milliers de Layènes venus prier et chanter toute la sainte journée aux Almadies. Autant dire que pour la troisième confrérie du Sénégal, c'est aussi important que cela peut être impressionnant pour le toubab de service que j'étais je suis.

Évidemment, l'article sur le sujet manque cruellement d'épaisseur. Évidemment, l'une des rares photos disponibles ne rend pas vraiment justice au groupe (l'usage des miniatures est un peu cruel, la mosquée est en arrière-plan, après le bateau). Évidemment, je n'avais pas d'appareil photo sous la main (celle en illustration est tirée d'un site web quelconque, pas de Commons).

Bon, ça fait toujours un chouette souvenir et une anecdote à raconter.