jeudi 31 mars 2011

Festicabales 2011

Bon ça y est c'est officiel, prévoyez maillots de bains et appareils à fondue: la prochaine rencontre wikimédienne en Suisse romande se tiendra le samedi 20 août à Prangins, dans le magnifique canton de Vaud. Comme chaque année, les ressortissants d'outre-Jura et autres DOM-TOM sont les bienvenus.

Pour y arriver rien de plus simple: Nyon (le bourg le plus proche) se situe entre Genève (12 minutes en train) et Lausanne (25 minutes) et, pour ceux d'entre vous qui ont plus de 70 ans, en face d'Évian. On se débrouillera sur place pour le transport, laissez un mot si vous avez besoin qu'on vous récupère ou si vous êtes Breton.

Vous avez le temps de la réfléxion et pourrez même débarquer à l'improviste, mais ce sera quand même pratique pour les organisateurs si vous vous inscrivez ici: Wikipédia:Rencontres/Suisse_romande#Été 2011.

lundi 28 mars 2011

Gaming the system

Pierrot l'avait rapidement noté dans son tout dernier billet: une dizaine de personnes ont décidé, lors des dernières élections du Comité d'arbitrage wikipédien (CAr), de voter de manière systématique contre tous les candidats.

On pourrait bien évidemment se féliciter de la supérieure rectitude de ces votants qui trouvent tant à redire à propos de chacun des douze candidats mais, (mal)heureusement, il y a une autre motivation derrière: on s'oppose en fait à l'élection de nouveaux membres au CAr non pas parce qu'ils ne sont pas assez bons pour la fonction, mais parce qu'en fait on est contre l'existence même du CAr. Les raisons de ce rejet varient d'une personne à l'autre, elles semblent parfois même aux antipodes les unes des autres, mais au final c'est la même chose: le CAr, c'est le Mal.

Soit. Jusque là, je suis presque d'accord.

Beaucoup de paille.
S'agissant de Wikipédia, j'aurais toutefois pensé que la meilleure façon de changer les choses consisterait à i) se présenter pour prendre soi-même les choses en main et montrer la Voie ou ii), si le cas est trop desespéré, demander la dissolution dudit CAr à la communauté. Ce n'est pas une révolution que je propose là, c'est par exemple ce qui est arrivé aux défunts wikipompiers il y a un peu plus de 18 mois.

Evidemment, si l'on pose une question il faut être prêt pour la réponse, et tout le monde n'a pas le forcément envie de se voir dédire par la communauté. Du coup, on en viendra presque à se dire que Thémistocle et Iluvalar, en maintenant leurs candidatures respectives jusqu'à terme en dépit de résultats sans équivoque dès la première journée, sont beaucoup, beaucoup plus couillus que neuf de ces dix réunis1. On pourra bien sûr se cacher derrière son petit doigt en objectant que ça n'a rien à voir, que voter neutre ou ne pas voter n'aurait pas été pareil, mais en fait tout cela n'est pas très intéressant.

Ce qui est intéressant, voyez-vous, c'est que cela nous permet de mettre en lumière une nouvelle classe de contributeurs:

Les électeurs zombis.

Figurez-vous que trois, voire quatre, de ces personnes qui ont tant à coeur le bien du projet wikipédien qu'elles essaient d'empêcher le fonctionnement de l'un de ses organes ne sont, pour l'essentiel, plus vraiment des contributeurs actifs sur Wikipédia.

Bertrand Grondin, multi-admin extraordinaire, n'a depuis novembre dernier commis qu'une centaine de contributions dans l'espace encyclopédique - pas 100 par mois, hein, mais 100 au total. Savant-fou, administrateur lui aussi: le même nombre (100) en dix mois. Idem pour Vyk, qui faillit en son temps devenir également administrateur. Je me suis laissé dire qu'ils seraient plus actifs sur d'autres projets. Tant mieux pour eux.

Mais ça permet de relativiser pas mal de choses.

Une seule poutre.
Alors bien sûr on peut dire que Wikipédia est une démocratie et qu'on vote comme on veut, hein, on a le droit. Certes. Sauf que Wikipédia n'est pas une démocratie, que c'est un projet encyclopédique où voter n'est pas un droit mais un privilège censitaire réservé aux habitués: c'est pour ça que les IP et comptes avec moins de 300 et quelques contributions ne sont pas admis aux votes. L'objection inverse, à savoir qu'il y a certainement des supporters zombis en faveur des candidats, serait intellectuellement honnête si on ne parlait pas ici d'obstruction systématique dans le cadre d'un projet collaboratif2.

Les anglophones, qui ont le malheur de vivre une ou deux médiocrités d'avance, ont un nom pour cette attitude peu cashère: ils appellent ça gaming the system.



1. Addacat s'est présentée il y a exactement un an, elle.
2. On évitera donc de prendre les gens pour des andouilles en soulevant cette objection là.

jeudi 24 mars 2011

Emile Ajar

Conséquence (in)attendue du téléversement de photos sur Commons, celles-ci sont réutilisées ailleurs que sur les projets Wikimédia. Un cliché tout récemment commis par moi-même a eu les honneurs de la version en ligne de Marianne, hebdomadaire français d'actualité politique:

Légende de la photo: "Wikimedia Commons - Popo le Chien - cc".

Dans cette tribune, Elie Arié s'en prend aux néoconservateurs et à ceux qui, à la lumière des récents évènements au proche et Moyen-Orient, voudraient voir leur retour en grâce. Grand bien lui fasse, moi de toute façon je suis néoréaliste tendance constructiviste. Le problème que j'ai avec son papier, et qui n'est d'ailleurs pas vraiment un problème, c'est que Monsieur Arié me crédite très gentiment comme auteur de la photo: la légende indique clairement "Wikimedia Commons - Popo le Chien - cc".

Sauf que mes contributions sous Commons (et sur Wikipédia) ne sont pas sous licence libre: je les place dans le domaine public (c'est marqué un peu partout, à commencer par la page où se trouve la photo). Pas besoin, en clair, de me créditer: je n'ai d'une part pas ce besoin de gloire et, surtout, je me dis que devoir créditer "Popo le Chien" ne sonne vraiment pas très sérieux et nuira probablement à la réutilisation du rare contenu d'intérêt que je pourrais produire. Ca pourrait changer si je m'investissais réellement, mais ce n'est pour l'instant pas à l'ordre du jour.

Au final, M.Arié a donc voulu bien faire, et même s'il y a un net progrès par rapport à la presse qui copie Wikipédia sans la créditer ou met un copyright là où il n'y en a pas, ce n'est pas encore ça. Merci quand même à lui.

Je vois au moins deux morales à tirer de cet épisode:
  1. On ne sait jamais où finira notre contribution wikipédienne;
  2. Le problème des licences est compliqué pour ceux qui ne fréquentent pas les projets Wikimedia (voire pour tout le monde), et ça ne changera pas avant un bon moment encore.
La conclusion pratique, c'est que désormais mes contributions sous Commons seront probablement toujours téléversées sous un pseudonyme, mais que celui-ci aura une apparence plus bénigne. S'appeler Jean Dupont, c'est bien aussi.

UPDATE: Décidément je suis à la mode, j'avoue en avoir sursauté en lisant cet article du Nouvel Économiste. Le premier constat de Florence / Anthere me paraît plein de bon sens, tellement même que je suis presque certain de l'avoir déjà lu quelque part... :-)

mardi 22 mars 2011

C'est arrivé, et c'était près de chez vous

Trouvé sur Ragtag, une intéressante animation de Gareth Lloyd et Tom Martin basée sur les articles à la fois géolocalisés et datés: condensées sur 100 secondes, les 2'500 dernières années et 14'500 points liés feront frémir l'historien qui sommeille en chacun de nous:







Hérodote avait raison: tout se passe en Europe. On remarque aussi assez facilement de grandes poussées vers 1500, 1800, et 1910. Le temps (ou la narration de l'Histoire) s'accélère, et c'est proprement fascinant.

En y regardant de très très près, on s'aperçoit aussi que l'Angleterre se taille la part du lion, biais naturel d'un wiki anglophone qui géolocalisera et datera plus facilement les articles qui lui sont culturellement proche. Du coup, comme Lloyd donne sa recette, si quelqu'un veut faire pareil en y ajoutant les résultats d'autres wikis pour contrebalancer, qu'il ne se gène pas.

lundi 21 mars 2011

Touitteur power

Un truc assez fascinant est arrivé le mois dernier: on a retwitté un billet de ce blog. Je vous laisse, à l'aide du  graphique ci-dessous, deviner comment je m'en suis aperçu:
Fréquentation du blog, février 2011.
La ligne de base, on ne le voit pas trop, évolue en fait entre 25 (pas de billet, âmes en peine) et 90 (nouveau billet, on se bouscule) visiteurs uniques. Sauf le 15, où vous étiez plutôt 397.

Ca surprend.

Que paso? Souvenez-vous que le 14 février dernier je vous parlais, lecteurs fidèles, de mon escapade sur le Nil. Le billet a commencé à circuler grâce à la Prez' sur Twitter ("le gars tout seul sous les pyramides #touristealacon" ou un truc dans le genre) et bref, voilà, avec seulement 11 retweets j'ai été la nouvelle nanostar du web francophone - en tout cas jusqu'à ce que quelqu'un ait trouvé une nouvelle photo de chat (soit environ 3h plus tard). Voila pour la petite histoire.

La petite histoire dans la petite histoire, c'est qu'une semaine plus tard j'y suis retourné (à ce prix là c'était une affaire en or, et pour le reste il y a Mastercard). Il n'y avait toujours personne, mais on ne m'a cette fois pas laissé rentrer avec mon appareil photo. J'ai quand même pu prendre quelques trucs sympas avec l'iPhone qu'il me reste encore à convertir et téléverser:



samedi 19 mars 2011

L'autre touriste

Moi aussi, j'étais à Paris le week-end dernier. Mais le samedi, je n'étais pas à l'assemblée générale car j'étais chez des amis1. J'ajoute pour me justifier que je ne suis pas membre de l'association française.

Le dimanche en fin de matinée2, je me retrouve devant l'immeuble abritant les ateliers de l'AG. La porte est fermée et je n'ai pas le code. Qu'à cela ne tienne, j'appelle un cabaliste... qui ne répond pas. J'hésite à appeler la terre entière, passer un message sur twitter (y en a forcément qui font autre chose que d'assister uniquement à la discussion) et finalement j'appelle un autre cabaliste (non romand, mais fortement sympathisant) qui répond illico et a la gentillesse de venir m'ouvrir.

Quand je rentre dans la salle (en plein atelier wikisource), je suis accueilli par une plainte : « Encore un Suisse ? » 3. Je vais m'asseoir discrètement dans un coin4 et voit l'ami Popo, au fond de la salle sur son ordinateur m'adressant un large sourire. Le reste des gens qui m'abordent (je suis sur le chemin pour la salle à manger) est légèrement plus intéressé, dirait-on : « Salut ! T'as du chocolat ? ». Il est vrai que j'en avais promis. C'est fou ce que la mémoire des gens est sélective parfois :). Grand prince, j'en fais passer quelques tablettes/disques.

Je regarde un peu la salle alentours et reconnais certaines têtes. Mais d'autres, non. J'aurais bien pris un tag (car j'imagine que des gens ne me (re)connaissent pas non plus) mais je n'en vois pas de disponible, dommage.

Après l'atelier wikisource (un beau projet mais très compliqué et, pour moi, décourageant en tant que contributeur), on grignote en papotant. Puis c'est le retour en salle pour parler des groupes de travail. Je ne prête qu'une oreille distraite à la discussion (n'étant pas membre, déjà...) et, une fois certains cabalistes arrivés, on va fomenter des complots5 dans la salle de grignotage. Cela a du bon des fois d'être un touriste ! Même qu'on ne veut pas nous laisser repartir.... ou qu'on veut « juste » ralentir notre retour au bercail. Le voyage fut en effet un peu plus long que prévu.


1. et bien enrhumé aussi, mais cela n'a pas de rapport.
2. Je ne voyais pas non plus l'intérêt d'être sur place aux aurores. Déjà pour voir un peu les amis qui m'hébergeaient. Et aussi parce que connaissant les zigotos et imaginant leurs agapes de la veille, je n'étais pas sûr qu'ils allaient commencer super tôt. Ah oui, et j'étais un peu malade également.
3. Le drame de l'émigré : considéré comme un Français en Suisse et comme un Suisse en France
4. Enfin, sur une chaise
5. Ou juste dire des bêtises

vendredi 18 mars 2011

Je suis plein d'énergie pour écrire

L'accident nucléaire qui se déroule en ce moment même au Japon fait beaucoup parler de lui. Son traitement médiatique pourrait-être un bon sujet de billet, peut-être plus tard. Là je souhaite plus évoquer une volonté importante qu'a la population de sortir du nucléaire et les problématiques énergétiques de nos sociétés.

En 2005, le nucléaire civil fournissait 45% de l'électricité en Suisse, 79% en France, 28% au Japon, 46% en Suède, 19% aux Etats-Unis, 20% au Royaume-Uni, 26% en Allemagne, etc. (chiffre de l'Agence internationale de l'énergie). On le voit, de nombreux pays industrialisés ont une certaine dépendance vis-à-vis de la fourniture d'électricité par la filière nucléaire. Sur le total mondial, c'est 15% de l'électricité qui est générée par ce vecteur. Ce n'est pas une part très importante, ce n'est pas une part négligeable. Les barrages hydroélectriques fournissent 16,4% de l'électricité, le fossile occupant pratiquant tout le reste (gaz, pétrole, charbon).

Ainsi, fournir de l'électricité à des marchés très denses comme l'Europe ou le Japon c'est faire la part des choses entre un développement du nucléaire et un développement du fossile. Je précise que les Alpes sont globalement saturées en termes de sites potentiels pour des barrages. Aucune des deux solutions (nucléaire et fossile) n'a très bonne presse. Avant mars 2011, le nucléaire véhiculait principalement cette peur sur la gestion des déchets, maintenant on rajoute aussi la peur de l'accident grave dans un pays occidental (je nuance ici Tchernobyl). Le fossile, les pays occidentaux ont pour la plupart ratifié Kyoto (au Japon, ironie ...), ils sont donc plus que réticents à autoriser des constructions de centrales, synonyme d'un accroissement des rejets de CO2.

La demande d'électricité augmente, le parc de production vieilli, il faut le renouveler, mais aucune solution n'est politiquement acceptable. Impasse décisionnelle pour un décideur. En fait si, il existe une solution toute simple : décupler le prix du kilowatt électrique. Un bien de richesse sera obligatoirement moins consommé, plus économisé. Petite provocation pour attirer l'attention sur le fait que sortir du nucléaire civil c'est obligatoirement diminuer drastiquement notre consommation d'électricité. Les industriels travaillent sur le sujet depuis longtemps, les appareils à basse consommation sont légions. Mais bon le consommateur achète de plus en plus et donc, consomme de plus en plus. Ce que nous gagnons d'un coté, nous le perdons de l'autre.

En fait, une solution pourrait être de faire comme les cigarettiers. Fumer est dangereux pour la santé et la santé des autres, consommer de l'électricité est dangereux pour ma santé et celle des autres. Par mon acte d'allumer un appareil électrique, je mets potentiellement ma vie et celles d'autres personnes en danger. Comme les cigarettiers ? Je m'imagine bien acheter mon billet de train aux CFF ou à la SNCF et avoir sur le billet la photo d'un enfant de Thernobyl ou d'une ville rasée par la rupture d'une barrage. La même chose sur ma facture d'électricité, sur l'achat de mon nouvel ordinateur, etc. De la sorte, nous adopterions un mode de vie en cohérence avec notre discours. On ne veut pas de centrale dans notre jardin, dans ce cas on ne consomme pas.

jeudi 17 mars 2011

Babel Bombay

J'apprends lors d'une discussion en marge de l'AG de Wikimedia France qu'un chapitre indien s'est récemment ouvert (juin 2010 quand même). Wikimedia India compte 20 langues officielles, plus une vingtaine d'autres en incubation.

Sachant qu'en Suisse on a du mal à se coordonner avec trois langues et demi et une centaine de membres, je leur souhaite bon courage pour gérer autant d'idiomes et quelques dizaines de milliers de participants potentiels.



mardi 15 mars 2011

Brut de décoffrage

Une question qu'on ne m'a pas posée -à mon grand regret- mais à laquelle j'ai envie de répondre:
A mon humble avis, le comité d'arbitrage est une poubelle qui rassemble le pire de ce que wikipédia peut engendrer de plus méprisable. Je ne vois pas le plus petit début de moitié de quart de commencement d'utilité à cette chose infecte, sauf pour satisfaire les instincts délateurs et/ou sadiques de certaines personnes que je m'abstiendrai de qualifier. Toute prise de décision relative, de près ou de loin, à ce truc, devrait à mon sens commencer par : "le comité d'arbitrage est supprimé". Donc, ma question est : qu'est-ce qui vous pousse à vouloir y perdre votre temps ? A mon sens, il est bien plus intéressant d'essayer d'enrichir les articles plutôt que de participer, même avec de bonnes intentions, à ce genre de choses. La question appelle véritablement une réponse, car honnêtement, en toute sincérité, j'aimerais bien que l'on m'explique ce que ce soi-disant "comité" peut apporter de positif et ce qui peut pousser des contributeurs de bonne foi à vouloir y participer.
C'est effectivement un peu brutal, mais pas une question irraisonnable en soit1.

Soyons francs: le Comité d'arbitrage (CAr), sans réellement rassembler "le pire de ce que Wikipédia peut engendrer de plus méprisable", n'est pas non plus l'endroit rêvé pour la grosse déconne2. C'est d'ailleurs bien pour cela qu'on l'a créé, le meilleur de ce que Wikipédia peut engendrer de plus estimable étant, à l'opposé, déjà situé dans son espace encyclopédique (avec un peu de pire là aussi, n'exagérons pas).

"Caca de fête, caca qui fouette!"
Sauf que cet espace encyclopédique ne se construit pas sans accroc, on le constate plusieurs fois par jour sur les Pages à supprimerrequêtes aux admins et le Bulletin desdits admins (parfois dans cet ordre d'escalade, d'ailleurs). Quand ces derniers s'avèrent incapables d'apporter une réponse cohérente et homogène3, c'est généralement le moment où l'on demande les bons offices du CAr. Le problème, à ce stade, n'est plus de "rassembler le pire de ce que Wikipédia peut engendrer de plus méprisable", mais bien le fait que Wikipédia engendre du pire et du méprisable et qu'on ne sait pas quoi en faire

Pris différemment, on pourrait aussi dire que si on n'aime pas le caca, il faut commencer par ne pas faire caca. Si cette option radicale s'avère toutefois impraticable, il faut alors faire avec et, si possible, proposer une solution. Le wikilove étant mort dès la première guerre d'édition sur Wikipédia, le CAr est la seule qu'on ait pour l'instant. J'avouerai candidement ne pas avoir d'alternative à proposer, mais on dirait que Jean-Jacques Georges, tout aussi candidement, n'en a pas non plus.

Faisons alors avec.

Loin de moi d'avancer que le Comité constitue une panacée: il reste grandement améliorable, et je rejoins notre ami JJG sur l'idée qu'on est plus heureux à écrire sur des sujets obscurs - il y aura d'ailleurs assez de gens qui se réjouissent d'avance de le signaler à mes collègues et moi-même lors de l'élection qui s'en vient. C'est la vie.

Du coup, si vous pensez pouvoir aider ou changer les choses, il n'y a qu'à vous lancer - ou donner une bonne poussée à quelqu'un que vous estimez capable de le faire!




1. Il n'est pas non plus irraisonnable de penser que Jean-Jacques Georges inclut les arbitres actuels dans sa conjuration des imbéciles.
2. Quoiqu'il y ait depuis six mois une très bonne ambiance entre arbitres.
3. Références sur demande.

lundi 14 mars 2011

Effet Fukushima

On le sait tous, wikipédia est devenu l'un des sites les plus populaires et les plus visités au monde, et est bien souvent la première chose que l'on va voir quand on ne connait rien à un sujet, ou si peu.

Lorsqu'un sujet (heureusement) relativement inhabituel, comme la probable fusion d'un réacteur de centrale nucléaire suite à un tremblement de terre ayant lui-même déclenché un raz-de-marée, fait les gros titres de la plupart des médias, on peut donc s'attendre à ce que les gens se précipitent sur les articles attenant au dit sujet.

Je ne vais pas faire ici la liste des articles en rapport plus ou moins lointain avec ce sujet (allant du principe du réacteur nucléaire à la tectonique des plaques, en passant par la géographie du Japon et les statues géantes de Gundam qui ont disparu dans la catastrophe - ou pas) pour aller par la suite sur http://stats.grok.se pour dire "Wah, ça monte les consultations". Ça serait vraiment perdre mon temps, et faire perdre celui de ceux qui n'ont rien d'autre à faire que lire ce billet.

Non je ne vais faire ça que pour quelques articles de chimie ciblés (parce qu'après tout je m'occupe de Chimie, Moi).

Or donc (on m'a dit que c'était obligatoire pour faire un billet sur ce blog, alors je m'y plie) , on peut en effet observer un « effet Fukushima » sur quelques articles de chimie, en particulier:
  • iode (stats)
  • iodure de potassium (stats) (modeste article que j'ai créé il y a 2 ans, sans doute par traduction rapide de quelques bouts de l'article de en:, et dont les événement actuels m'encouragent à faire la traduction complète, maintenant que j'ai fini de classer la partie émergée de l'iceberg sur les archevêques français sur commons — cherchez pas y a aucun rapport)
On peut le voir, la consultation a bien progressé, mais c'est presque sans commune mesure avec ce qui se passe sur :en :
Pour ceux qui ne le sauraient encore pas, malgré ce déferlement médiatique, l'iode, et plus particulièrement l'iodure de potassium, est ce que l'on donne préventivement aux gens sur une zone de potentielle contamination nucléaire afin de saturer leur thyroïde (qui est la réserve naturelle d'iode dans le corps humain) en iode127, isotope naturel non radioactif, et éviter ainsi que celle-ci n'absorbe de l'iode131, isotope radioactif produit lors d'une explosion d'un réacteur à fission, et que celui-ci y reste longtemps après exposition entrainant notamment un cancer de la thyroïde.

Par contre, étrangement on observe rien, walou, peau de zob sur fr: (du moins à l'heure à laquelle je parle) - ou si peu - concernant l'acide borique (stats), qui lui sert dans une centrale nucléaire à absorber les neutrons et ainsi arrêter la réaction en chaîne d'une fission nucléaire. Trop technique pour le commun des mortels me direz-vous ? Très bien. Alors pourquoi la consultation de l'article a explosé de 800% sur en: (stats) et de près de 6000% sur de: (stats) ? Alors ?

Alors vous allez me dire, "c'est parce que l'article de fr:, il est naze." Alors d'abord tu surveilles ton langage (p'tit con), et si t'es pas content, tu te sors les doigts du *** et tu l'améliores. On est sur un wiki après tout.

Non, pour reprendre plus posément le fil de mon exposé, la qualité des articles dans les différentes langues n'influe à mon avis pas autant que ça, puisque ne serait-ce que pour savoir si l'article de fr: est... léger... encore faudrait-il aller le voir.

Donc si je devais chercher une explication, je me dirais que c'est extérieur à wikipédia, et probablement vient de ce qui nous envoie cet afflux de lecteurs: les médias. Une rapide recherche google actualités en français me donne, toujours à l'heure où j'écris ce billet, 4 résultats en français, dont 2 pertinents (un article du Figaro et un du Point sur le sujet). Le résultat est évidemment tout autre en anglais et en allemand.

Si je devais en conclure quelque chose, c'est qu'a priori, les médias français semblent plus prompts à informer sur les conséquences d'une explosion nucléaire et le moyen de se protéger des radiations que sur le fonctionnement, et les actions à effectuer pour stopper un réacteur nucléaire. Après tout, comme le soulignait un certain contributeur wikipédien (habituellement à tentacules, en ce moment ressemblant à un un gros canard à l'air débile), ce n'est pas dans un média français qu'on trouverait ce genre de choses...

dimanche 13 mars 2011

Le touriste

L'assemblée générale de Wikimédia France (WM FR) bat son plein: votre serviteur, jamais contre une excursion à l'étranger proche ou lointain, a décidé de jouer au passager clandestin jusqu'à Paris pour voir de quoi il retournait. On m'avait, il est vrai, promis plus de sang et de larmes; ce n'était pas le cas, mais j'estime quand même en avoir eu pour mon argent. L'ambiance de la réunion était plutôt sympa, quelqu'un avait même eu le bon esprit d'apporter du Maroilles Fonné pour la pause déjeuner.

Premier constat, puisqu'on parle d'associations Wikimedia: il n'y a pas de comparaison possible avec la version suisse (WM CH). Ils sont plus nombreux, n'ont qu'une langue, et quelques années d'avance sur certains projets (quoiqu'à ce compte WM Allemagne est carrément au XXIIe siècle). Le seul truc en commun entre Suisses et Français, si j'ose dire, c'est que le succès des levées de fonds dépasse pour l'instant la capacité de dépense des deux associations. Ca ne durera probablement pas, mais il est toujours bon de savoir que les trésoriers des deux groupes ne sont pas des flambeurs.

J'ai quoiqu'il en soit rapidement décidé de laisser les gens discuter de trucs sérieux entre eux pour aller à la place visiter Paris qui, me suis-je laissé dire, est magique.

Après avoir consulté quelques indigènes qui se reconnaîtront, j'ai enfourché un Vélib' en direction de l'Institut du monde arabe, situé d'après mes cartes pas très loin:


Je me suis, étonnamment, un peu perdu en route:


C'est alors qu'il a commencé à pleuvoir.

Je suis finalement arrivé à destination. L'exposition permanente étant réduite à la portion congrue pour cause de travaux, j'ai fait un rapide tour de la (décevante) bibliothèque de l'Institut puis, déclinant la tentation d'un thé à 7 € sur la terrasse mouillée, j'ai mis le cap sur le chemin du retour (à pied, car j'apprends de mes erreurs). Ne voulant pas me laisser abattre par une expérience touristique jusqu'ici assez moyenne, je me laissais tenter par un éclair au chocolat de chez Lenôtre™.

Pour le prix payé, j'aurais eu du plâtre de meilleure qualité en allant chez Castorama.

Autant vous dire qu'à ce stade, Paris était beaucoup moins magique.

Je mets donc le cap sur le restaurant pour replonger dans le bouillon wikipédien et la rencontre du soir. Fun fact: il est toujours intéressant de mettre un visage sur un pseudonyme, et je peux compter sur les doigts d'une main les personnes qui correspondent vaguement à ce que j'en avais imaginé (et, pour au moins une ou deux personnes, je ne ressemble apparemment pas à ce qu'elles imaginaient non plus). Celui que j'imaginais être un homme en fin de trentaine s'est révélé être une dame à la retraite, certains ont une barbe plus fournie que le crâne d'autres, bref bonne ambiance, plein de monde. Bonne surprise.

Conclusion: suivez les annonces pour la désormais traditionnelle rencontre multi-cabales qui se tiendra cet été dans le canton de Vaud.

mardi 8 mars 2011

Les habitants

J'ai récemment eu l'occasion de prendre mon bâton de pélerin pour rencontrer une catégorie assez discrète de Wikipédiens: les Canadiens Québecois francophones d'Amérique du Nord. Si l'on fait abstraction du froid, de la tempête de neige de ce matin (15 cm pour un 7 mars, c'est honnête), et du léger mal aux cheveux hérité de ma première soirée sur place, c'était franchement sympa. Et instructif.

Premier constat, qui tombe relativement à propos après ce billet récent qui a fait du bruit chez Pierrot: il n'y a pas de cabale au Canada. Les Montréalais rencontrés ne se connaissaient pas, et les les Québecois (de la ville de Québec) à peine mieux, leur dernière rencontre datant de 2007. Pas de relations non plus sur IRC, par la Poste ou les signaux de fumée. On se croise sur le projet:Québec, et c'est tout.

A décharge, on remarquera que s'ils sont théoriquement sept fois plus nombreux que les Suisses romands, nos mangeurs de poutine sont répartis sur une superficie douze fois plus grande (et encore, la distance Lausanne-Genève tient pratiquement sur la seule île de Montréal). Toujours est-il que physiquement connectés ou pas, il y a à peine plus de contributeurs qu'en Suisse. Cela n'empêche pas une forme de coordination de s'exprimer, notamment sur les propositions de page à supprimer et dont la génèse, en partie, est à chercher chez ces maudits Français Européens.

J'essplique1.

Le Canada, même si on y jase ici et là en français, est situé en Amérique du Nord. On y est plus direct, plus pragmatique, moins argumentatif qu'en Europe. Premier corollaire: cette perception quasi-unanime qu'un Français est capable d'argumenter pour le seul plaisir de la passe d'armes. Lorsqu'un Québecois se contentera de dire qu'il voit un truc bleu ou vert, il n'est pas pertinent ni utile pour lui de se demander s'il est en fait turquoise ou jade, et encore de vouloir discuter à longueur de page sur le sujet. S'il advenait qu'il le fasse remarquer à sa manière, c'est à dire avec un vocabulaire moins large et une orthographe plus aléatoire (le système scolaire n'a pas les mêmes priorités), il passera rapidement et à son corps défendant pour un troll. La discussion qui n'aurait pas dû être est close: Europe 1 - Amériques 0.

La tentation du défrancocentrage (allégorie).
Vient ensuite l'effet de nombre. 6 ou 7 millions de francophones d'un côté de l'Atlantique, 70 millions de l'autre. Moralité: voter en PàS c'est pas bien, surtout si on doit demander son avis à la majorité sur un sujet dont elle n'a aucune idée ou une idée limitée à son propre vécu: c'est par exemple toute l'histoire de l'incompréhension réciproque autour de l'idée de nationalité (et pas de Nation), qui sur le St Laurent est plus proche de son acceptation russe2 que française. Sauf que les infoboxes sont gérées en majorité par des Français, et que les connaisseurs du citoyen canadien Falardeau auront du aller jusqu'à la guerre d'édition pour faire accepter sa nationalité québecoise. Les mêmes mots, figurez vous, ne véhiculent pas forcément les mêmes idées, ce qui choque un peu toujours la tradition jacobine. L'un dans l'autre, et même si l'exemple cité était un peu plus compliqué: Europe 2 - Amériques 0.

Bref, d'incompréhensions en mises en minorité, on se retrouve avec un abandon pur et simple ou à tout le moins un exil de certains contributeurs vers les rives anglophones de la Wikipédie, où le nombre et la diversité font qu'aucun point de vue ne domine réellement. C'est paradoxal. Pour ceux qui restent s'est mis en place un système de veille sur les PàS, régulièrement listées sur le Projet:Québec, de manière à ce qu'au milieu des autopromotions associatives on n'acte à la va-vite une suppression qui ne le mérite pas. La coordination n'est donc, au final, que la conséquence du statut de minorité incomprise.

Bon, ce n'est pas non plus la chronique d'une oppression: la plupart des articles de qualité sur le hockey NHL sont par exemple l'oeuvre d'un Français. Idem pour plusieurs autres gros articles. Mais méfions nous quand même, quand il s'agit des grilles de lecture et d'interaction au-delà des océans, des critères à taille unique.


1. Ou j'essaie. J'espère ne pas avoir tout compris de travers.
2. Environ 128 nationalités au compteur, selon WP, mais une seule citoyenneté (les deux appartenances y sont indiquées sur les passeports; je ne sais plus si c'est le cas au Canada).

vendredi 4 mars 2011

Bite

Or doncques, Irønie a décidé de demander la confirmation de son statut d'admin, et ce pour principalement deux raisons:
  1. Il avait prévenu qu'il le ferait au bout de sa première année d'activité;
  2. Son constat que la procédure de contestation (une sous-page où ceux qui objectent aux actions d'un administrateur peuvent demander sa démission) n'est pas optimale, au moins pour l'expérience qu'il en a eue.
La demande de reconfirmation est un évènement rare s'il en est dans le microcosme wikipédien: les deux seules autres occurences que j'ai en tête sont à mettre au crédit -ou au passif- de Vigneron et d'Esprit Fugace pour qui, si on fait abstraction des critiques, ça s'est plutôt bien passées: ils auront tous deux gardé qui son balai d'admin, qui son super-balai de bureaucrate. 

Si l'on tient compte des critiques, par contre, on pourra par contre se demander sérieusement si les Wikipédiens ont goûté l'exercice: immature, arrogant, démarche inutile - certains n'y sont pas allés avec le dos de la cuiller dans leurs commentaires et, franchement, auraient gagné à se rappeler que si la démarche n'était pas requise, des commentaires aussi désagréables et/ou aggressifs l'étaient encore moins. Mais soit.

Nouveauté dans le cas qui nous occupe aujourd'hui, on a des opinions exprimées de manière beaucoup plus lyrique: une section "Bite" (4 votes), une "Caca prout" (4 aussi), sans compter les Autres, Entre autres, Contrescarpe et Lapin crétin (11 voix au total). J'ai toujours su que dans beaucoup de votations on ne répondait pas forcément à la question posée, mais dans le genre je crois qu'un nouveau jalon a été posé. Avec cet épisode, le candidat semble voué à devenir le Lionel Jospin (version avril 2002) de Wikipédia.

Cela m'amène à deux - non, trois- remarques:
  1. Il y a finalement plus de personnes qui rejettent prima facie ce genre de demande de reconfirmation qu'on n'en entend usuellement qui se plaignent de la durée illimitée du statut;
  2. Avec 57 Pour et 31 Contre, on a un ratio d'un peu moins des deux tiers et donc, logiquement, une non-confirmation. C'est balot, parce que beaucoup de Contre s'opposent non pas tant à l'action de l'impétrant qu'à son humour, ou même au fait qu'il demande confirmation1;
  3. Il y ici et là de vagues remarques comme quoi ce serait aux bureaucrates de trier le bon grain de l'ivraie (et des bites). Bon, j'ai une mauvaise nouvelle, en tout cas en ce qui concerne ma propre position: j'estime que ce n'est pas notre charge. La démarche est volontaire, et c'est logiquement à lui de tirer les conséquences qu'il a demandées, i.e. soit garder le statu quo, soit démissionner. Les bureaucrates ne pouvant de toute façon retirer les droits de quelqu'un, je  nous vois mal discuter de tout cela pour ensuite aller sur Meta demander le retrait. Quelle que soit sa décision finale, il faudra l'assumer jusqu'au bout.
Le plus ironique, dans tout cela, c'est que si l'on compte les cacas et autres votes neutres ou rigolos comme autant de confirmations (sous-entendu: pas de problème suffisamment significatif pour s'opposer à la poursuite des activités d'admin), Irønie pourrait légitimement se dire que le contrat est rempli et continuer de l'avant. On aurait peut-être même un piste intéressante pour le futur, par exemple comme contrepoids au pouvoir discrétionnaire des bureaucrates.

Mais en l'état, et en partie grâce au message envoyé ces jours, on sait désormais que la démarche de reconfirmation volontaire, en tout cas sous ce format2, est un échec.



1. A décharge, il y a aussi des votes Contre qui saluent la démarche.
2. Il aurait pu par exemple proposer une désélection, où 20-25% des votants l'auraient destitué.

mardi 1 mars 2011

FAQ photo


Comme réclamé depuis quelques temps par notre ami le canidé, je vais vous présenter une petite FAQ pour la photo d'évènements.
  • Quels évènements couvrir ?
De préférence, il faut cibler vos choix sur des manifestations dont vous connaissez un peu la structure et le déroulement. Si des négociations doivent se faire au téléphone ou de visu, une certaine connaissance du cadre peut vous apporter des arguments de négociation. Aux championnats du monde de cyclisme (j'ai fait du cyclisme pendant plusieurs années) le responsable presse de l'UCI me reproche mon bénévolat, je lui réponds que sans les bénévoles qui officient aux bords des routes les courses professionnelles peuvent cesser ; réponse gênée. On a obtenu l'accréditation. Toujours dans cette idée, vous avez l'accord pour couvrir l'évènement, vous ne comprenez rien à ce que le responsable média vous dit, ça ne fait pas pro, vous donnez une mauvaise image. L'année prochaine, ce sera très dur de revenir. Bref, au début, ciblez vos choix sur des trucs que vous connaissez. Vous n'y serez pas comme des éléphants dans des magasins de porcelaines et en plus vous prendrez du plaisir.

  • Par qui faire la demande?
Si c'est votre premier événement, et à plus forte raison si vous ne disposez pas d'une adresse mail en wikimedia.xx, faites une demande au coordinateur photo du chapter dont relève la manifestation visée. Sa communication sera mieux rodée et les organisateurs apprécient le tandem "coordinateur - photographe de terrain", qui donne une touche pro. Quand on touche des structures complexes, il nous arrive de passer l'un pour le chef de l'autre ; je suis le responsable photo de Wikimedia CH, Fanny est notre photographe. Ça donne une hiérarchie, un professionnalisme.
  • A qui faire la demande ?
Faire une demande nécessite un peu de temps et de recherche. Il faut regarder s'informer sur l'évènement, qui l'organisme, quel est le responsable presse/média, si un formulaire de demande est disponible sur le site web, etc.

  • Comment faire la demande ?
En un mot: brièvement. Votre interlocuteur aura très peu de temps à vous consacrer et doit savoir immédiatement qui vous êtes et ce que vous voulez; le reste ne l'intéresse pas. Ne vous étalez pas sur le fonctionnement de Wikipédia, des licences, du libre, des chapters (banissez le terme "association", souvent synonyme de "jeunes branleurs"). Pas que ce ne soit pas intéressant ou que ça doive rester secret, ce n'est juste pas le moment. Ces informations peuvent néanmoins être reportées dans un dossier de presse joint avec chaque demande.
  • On y vient: le dossier de presse
Le dossier de presse est un important outil de communication. À disposition des curieux, il permet de développer (mais toujours brièvement) quelques grandes lignes peu ou pas évoquées dans le corps de la demande. Mais surtout, il contiendra la liste illustrée des événements couverts et partenariats du chapter, ce qui constituera votre carte de visite. Vos interlocuteurs seront beaucoup plus enclins à se passer de votre carte de presse s'ils constatent que plus gros qu'eux vous ont déjà accordé leur confiance.
  • Originalité des médias ?
Une partie de notre argumentation se base sur : Wikipédia n'a pas de photo de ça, on vient donc en faire. D'où l'idée de cibler aussi ses choix sur des trucs pas ou mal illustrés. C'est plus facile de dire qu'on vient créer une photo de telle personne quand justement on a aucune illustration à son sujet.
  • Votre présence est-elle un dû ou un privilège ?
C'est clairement un dû. Il ne faut pas avancer en tentant de demander un privilège qui consiste à vous laisser rentrer faire des photos. Wikipédia est le sixième site le plus consulté au monde. Une photo originale (cf section du dessus) et de bonne qualité sera plus consultée/vue qu'une photo semblable réalisée par le journal local, aussi respectable et intéressant soit-il. Ne soyez pas arrogant, surtout face à une première réponse négative, mais ne donnez surtout pas l'impression de demander une faveur.
  • Le problème de la carte de presse
En France et en Suisse (ailleurs ?), la carte de presse est attribuée aux personnes physiques tirant plus de 50% de leurs revenus de leur activité de presse (journaliste, photographe, etc.). Cette règle, tant qu'elle existera, fait que le photographe wikimédien n'aura jamais de carte de presse, bénévolat oblige. Il faut au maximum tenter d'éluder la chose, ne pas dire pourquoi nous n'en avons pas. J'ai déjà présenté ma carte de visite Wikimedia CH comme carte de presse, c'est passé. Se pose le problème de l'inscription presse on-line, ces formulaires présents sur les sites webs demandent un numéro de carte. Là, il faut jouer franc jeu, expliquer pourquoi on a pas de carte de presse en mettant en avant les pts évoqués plus haut : nos médias feront plus d'audience que tous les petits journaux du coin.
  • Préparation concrète de l'événement
Consulter le site web de l'organisateur de l'événement ou celui des équipes qui vont s'affronter pour récupérer la liste des concurrents ou joueurs présents. Ces informations sont parfois également diffusées dans la presse locale. Attention toutefois aux changements de dernière minute. Des feuilles d'émargement circulent généralement sur place, mettez la main dessus.


Cette FAQ est probablement incomplète. Vos éventuelles questions vont permettre de la compléter.

Ludovic (avec l'aide de Fanny)