samedi 20 septembre 2008

Recyclages

Je me dis souvent que la réussite d'une entreprise ne se mesure pas à sa qualité intrinsèque, mais par l'étendue de sa diffusion: le standard Betamax était par exemple supérieur au VHS, mais ça n'a pas empêché ce dernier de l'enterrer, donnant naissance au passage à l'industrie du vidéoclub. Et la force d'une idée est bien dans sa propension à donner naissance à des variations sur ce même thème qui, souvent, apporte un plus réel.

Quoi que l'on dise ou qu'on pense de Wikipédia, il faut bien admettre qu'elle est là et que d'autres utilisations, non prévues mais pas inattendues non plus, sont apparues dans son sillage. Il y a déjà de quoi, pour rebondir sur mon précédent billet, élaborer une belle liste:
  • A l'interne
Wikiworld est un projet de la Wikipédia anglophone qui reprend des articles sous forme de bande dessinée. Sympa.
  • Sites miroirs
Wapedia reprend le contenu de l'encyclopédie et l'adapte aux téléphones mobiles;
J'ai déjà parlé de Wikipedia-roll, une application qui propose d'extraire les points saillants d'un article et de les présenter sous forme de roues;
WikiMindMap fait un peu pareil, mais sous une autre forme, moins jolie peut-être mais finalement pas moins pratique.
  • Dessous des cartes
Poulpy évoquait il y quelques temps la géolocalisation des articles dans Google Maps;
WikiMapia offre une approche similaire, quoi que non-commerciale.
  • Moteurs de recherche
Wikiseek est un moteur de recherche qui ne recense que les pages de Wikipédia ou celles qui lui sont liées (et qui marche quand ça lui chante);
Exalead propose une sous-section restreinte à l'espace encyclopédique;
SearchCrystal semble être un aggrégateur de résultats de divers moteurs, dont je n'ai par contre pas eu le temps d'explorer tous les tenants et aboutissants1;
  • Coulisses
Le WikiScanner lève un coin du voile d'anonymat des IP qui éditent le projet;
WikipediaVision permet quant à lui de géolocaliser en temps réel les éditions anonymes faites sur cinq des plus gros projets (anglais, français, allemand, espagnol et suédois). Honnêtement, c'est mieux que la télé.
  • Inclassables
Flags by colors, qui détermine la proportion de chaque couleur dans les drapeaux nationaux en utilisant la bibliothèque disponible sur Wikipédia;
Boosting Inductive Transfer for Text Classification using Wikipedia - ca n'est pas vraiment une application, mais plutôt une méthode. En tout cas les chercheurs d'Hewlett Packard se sont bien amusés. La plupart des articles scientifiques publiés sur l'encyclopédie sont essentiellement liés à la sémantique et aux réseaux, assez peu en sociologie, ce qui me surprend toujours un peu.

Bref, ça fait déjà pas mal - et j'ai comme dans l'idée qu'on n'a pas encore tout vu.


1: manière élégante de dire que je suis complètement idiot ou que c'est assez compliqué.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est sympa d'avoir proposé ce petit tour d'horizon.

nojhan a dit…

Je trouve que le moteur de recherche Wikiwix est injustement peu connu. Je les ait un peu tous tester, et c'est vraiment le mieux. Il cherche dans tous les projets de la WMF, il propose des frises chronologiques des évènements, il trouve des images plus pertinentes que mayflower... que du bon.

http://www.wikiwix.com/

P. Lechien a dit…

Ah oui, sympa, surtout la façon de retourner les résultats séparés par projet.

Poulpy a dit…

Ah, tiens, merci d'avoir recensé les applications connexes à Wikipédia, ça m'évitera de le faire dans un de mes posts. :D

Comme quoi, même le web le moins 2.0 peut parfaitement se livrer au jeu du mash-up.

(Oui, je rédige mes commentaires en crypté si je veux.)

Anonyme a dit…

Je ne connaissais aucune de ces applications merci beaucoup. Les articles Wikiworld sont vraiment trop droles :D